La chute de l’empire – (De 1912 à 1949)

  • Première République de Chine (1912-1948)
    Sun Yat-sen, né a Canton en 1866, a étudié la médecine en Occident. A la tête d’un groupe révolutionnaire contre l’ordre impérial mandchou, le Guomindang, il parvient à soulever la Chine du Sud et tente d’unifier le pays. Le programme comporte les trois principes du peuple : indépendance, souveraineté et bien-être. Durant l’été 1911, le gouvernement mandchou avait tenté de s’approprier les chemins de fer dans le centre, ce qui avait soulevé une violente opposition. La révolution d’Octobre en 1911 remporte donc un succès spectaculaire. L’armée et les autorités provinciales passent du côté des révolutionnaires. La première république est établie en 1912, et le dernier empereur doit abdiquer. Sun Yat-sen est élu président, et il est depuis considéré comme le “petit père” de la nation moderne.

  • Mouvement du 4 Mai (1919)
    Durant la première guerre mondiale, la Chine participe aux efforts de guerre aux cotés des alliés contre l’Allemagne. Pourtant, le traité de Versailles attribue au Japon les ex-territoires allemands en Chine (Shandong). Cette décision choque le sentiment national et provoque des manifestations d’étudiants dans les grandes villes, surtout à Shanghai ou un mouvement de Boycott des marchandises Japonaises est lancé par les marchands. Ce mouvement marque un tournant dans l’histoire chinoise. C’est une véritable lame de fond qui entraine directement les masses, phénomène qui se répètera souvent dans le pays.

  • Fondation du parti Communiste (1921)
    C’est les années 1920 que Shanghai devient la grande ville cosmopolite de l’extrême orient. Sur le Bund, l’avenue orgueilleuse qui borde le Huangpu, s’alignent de nouveaux immeubles néoclassiques où travaillent des fonctionnaires étrangers et avec eux les managers chinois, les “Taipans” au col blanc.
    En 1925, après la mort de Sun Yat-Sen le parti nationaliste passe aux mains d’un groupe de militaires conduit par Tchang Kai-shek qui instaure un régime autoritaire Sun Yat-sen avait formé une coalition avec le Guomindang, mais en 1927 intervient la rupture entre les communistes et les nationalistes. L’insurrection ouvrière de Shanghai, soutenue par les communistes, est écrasée par Tchang qui liquide par les armes les milices ouvrières. Cette très grave défaite prend le parti communiste par surprise et l’oblige à réviser sa stratégie de coopération avec les nationalistes. C’est donc vers la paysannerie et non plus le prolétariat industriel qu’il se tourne.
    Le Guomindang a unifié presque toute la Chine ce qui lui assure la reconnaissance des puissances occidentales. De nouveaux accords sont signés, et les puissances occidentales conservent une partie de leurs privilèges, dont les concessions. Durant la décennie de Nankin 1927-1937, le gouvernement nationaliste est présidé par Chang Kai-shek.
    En 1931, le Japon intervient militairement en Mandchourie chinoise. A partir de 1932, le pays est érigé en état indépendant , le Mandchouko, avec Pouyi comme empereur pantin (le dernier empereur termine sa vie comme jardinier à Pékin en 1949 après avoir passé de longues année dans des prisons soviétiques et chinoises).

  • La longue Marche (1934-1935)
    Après les massacres des rouges à Shanghai (le Guomindang bénéficiait de conseillers militaires allemands, des crédits Anglo-saxons et du matériel de guerre français), le territoire des communistes est progressivement encerclé par les armées de Tchang. L’été 1943 se termine par une débâcle des communistes, et en octobre les rescapés doivent entreprendre la périlleuse Longue marche qui les conduit à l’autre bout de la Chine, en passant vers l’ouest, puis vers le nord par le Sichuan jusque dans la lointaine province du Shaanxi. C’est seulement alors que Mao Zedong, l’un des fondateurs du parti, réussit à écarter ses adversaires et à devenir le chef du parti. Plus de 100 000 hommes ont pris part à cette marche de 12 000 km qui dura un an. Les communistes perdront 90 % de leurs effectif, et seulement 8 000 d’entre eux survivront.

  • Seconde guerre mondiale (1937-1945)
    En 1937, les japonais passent à l’offensive et attaquent l’ensemble du territoire chinois. C ‘est le début de huit années de guerre qui vont durer jusqu’en 1945. Le gouvernement nationaliste de Tchang Kai-sek se replie à Chongqing dans le sud ouest (Il y restera jusqu’en 1945). Les Japonais s’emparent de Pékin, de Pékin, et de Shanghai (où il commettront des atrocités qui gâchent encore aujourd’hui les relations entre les deux pays).
    Un gouvernement de “collaboration Panasiatique” avec les japonais est constitué à Nanking.
    Un accord d’alliance contre l’envahisseur est alors signé entre les communistes et le Guomindang. Les Etats-Unis fournissent des armes aux troupes de Tchang kai-shek, mais celui ci pratique une stratégie attentiste.
    Les guérillas communistes constituées en arrière  des lignes japonaises s’étendent progressivement. Elles ont le soutien actifs de la population. Aux yeux de l’opinion politique, le communisme s’est identifié à la cause de la nation chinoise. A la reddition des japonais en 1945, une mission américaine tente, sans succès, de former, un gouvernement de coalition entre les nationalistes et les communistes.

  • Guerre Civile (1946-1949)
    En 1946 éclate la guerre civile entre le Guomindang et les communistes. Elle durera jusqu’en 1949. Le Guomindang, malgré ses succès militaires initiaux facilités par l’aviation américaine, est discrédité par l’inflation, la corruption administrative, et l’ouverture de la Chine aux marchandises américaines sans barrière douanière. Le dynamisme du Parti communistes s’exprime dans la réforme agraire 1947 qui partage, sans indemnité, les terres des propriétaires riches dans les zones libérées. Dans les villes, l’opposition gagne les intellectuelles et les capitalistes nationaux incapables de faire face à la concurrence américaine.

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