McDo veut ouvrir un restaurant par jour en Chine

McDo veut ouvrir un restaurant par jour en ChineLoin derrière son rival KFC, le roi de la restauration rapide veut y ouvrir un restaurant par jour. Il profite des scandales alimentaires à répétition de la chine, et adapte légèrement ses menus aux habitudes locales.

A part les caractères chinois sur le menu, le McDonald’s de la rue Huaihai lu, rue commerçante en plein cœur de Shanghaï, pourrait ressembler à un de ces restaurants rapides de Paris ou de Londres. Mêmes photos de burgers parfaitement classés, mêmes casquettes avec le logo «M» jaune arborées par les serveurs et même agitation face au bac à frites pour gérer les commandes dans les temps. Sur le mobilier marron et écru, constamment nettoyé par une discrète armada d’employés de ménage. Le restaurant est toujours rempli, signe du succès général des enseignes de fast-food en Chine.

McDonald’s, présent dans l’empire du Milieu depuis 1992, est bien décidé à profiter de cette croissance qui ne faiblit pas. «Nous devrions ouvrir un restaurant par jour dans les trois à quatre prochaines années», expliquait fin juillet à Bloomberg Television Peter Rodwell, président de McDonald’s en Asie.

À Shanghaï, la compagnie américaine ne confirme rien, mais les déclarations du dirigeant trahissent un réel désir de mettre un coup d’accélérateur sur cet énorme marché, où le grand rival Kentucky Fried Chicken (KFC) a une longueur d’avance avec 3200 restaurants répartis sur tout le territoire, contre 1 300 pour McDo.

Malgré son nom, le concept de fast-food n’a rien de rapide en Chine en dehors de son service. Certains n’hésitent pas à rester plus d’une heure à contempler les passants, à réviser leurs cours ou à discuter entre amis. Dans la rue Huaihai, Linli retrouve une amie de lycée pour papoter de leurs vacances. «C’est sympa, le restaurant est juste à coté  de la sortie du métro et c’est confortable pour discuter», confie l’étudiante de 21 ans, devant sa portion de frites et son Coca-Cola.

Chaussons aux tarots ou ces ailes de poulet

En comparaison avec la France, Mc­Donald’s propose quelques spécialités «locales» aux consommateurs chinois, comme ces chaussons aux tarots ou ces ailes de poulet. Mais l’effort s’arrête là et le menu ne surprendra pas les touristes américains de passage. «Ils n’ont pas autant joué la carte de la localisation comme KFC, qui offre des calamars frits en brochette ou des hamburgers aux crevettes».

Après avoir attiré les Chinois en quête de nouveauté et d’Occident dans les années 1990, les multinationales de la restauration rapide ont cependant su évoluer et bénéficient aujourd’hui des scandales répétés dans l’industrie agro­alimentaire chinoise. «Les consommateurs font plus confiance à la nourriture de KFC ou de McDonald’s. Ils savent que ce n’est pas la meilleure nourriture pour la santé, mais c’est quand même plus sûre».

Ces derniers mois, les autorités ont arrêté près de 2000 personnes et fermé 4900 entreprises dans le secteur, dans le cadre d’une campagne lancée en avril pour lutter contre les pratiques illégales. En 2008, le lait en poudre pour enfants contaminé à la mélamine avait suscité la colère de l’opinion publique. Mais le récent scandale de l’huile recyclée sera sans doute celui qui amènera le plus de clients à McDonald’s et à KFC. Selon les recherches d’une université chinoise, un plat sur dix servis dans les restaurants chinois est cuisiné avec de l’huile récupérée dans les poubelles de cuisine. La State Food and Drug Administration avait annoncé en mars l’envoi d’inspecteurs dans la plupart des établissements, mais la confiance des consommateurs, aujourd’hui rompus à ce genre de nouvelles, sera bien plus longue à restaurer.

Pierre

Je m'appelle Pierre, et j'ai consacré une grande partie de ma vie à étudier et à comprendre l'économie chinoise. Diplômé d'un MBA en affaires internationales, j'ai eu la chance de vivre à Shanghai pendant cinq ans. Cette expérience a non seulement approfondi ma compréhension de la Chine moderne, mais elle m'a aussi permis de saisir les nuances complexes de son économie en rapide évolution.

Pierre

Je m'appelle Pierre, et j'ai consacré une grande partie de ma vie à étudier et à comprendre l'économie chinoise. Diplômé d'un MBA en affaires internationales, j'ai eu la chance de vivre à Shanghai pendant cinq ans. Cette expérience a non seulement approfondi ma compréhension de la Chine moderne, mais elle m'a aussi permis de saisir les nuances complexes de son économie en rapide évolution.

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