Des moteurs de recherche humains en Chine
Il existe en Chine une culture de surfeurs justiciers: ils constituent une sorte de moteur de recherche en chairs et en os, qui recherche, traque et harcèle les individus par exemple coupables d’adultère ou les officiels corrompus.
Ces cyber-justiciers agissent en groupe pour condamner en les livrant à la vindicte populaire les individus qu’ils jugent avoir mal agi.
Ainsi une femme qui avait cruellement tué un petit chat sur une vidéo a été humiliée en public et forcée à quitter son emploi. Une autre a été épinglée pour avoir critiqué la réponse de son gouvernement face aux tremblements de terre du Sichuan : elle a été humiliée publiquement et elle a dû quitter son université. Mais depuis quand des foules anonymes peuvent ainsi harceler publiquement et massivement des individus et décider de revanches populistes?
Lorsqu’on évoque la Chine, c’est surtout de censure qu’il s’agit habituellement, mais ces moteurs de recherche de chair et d’os prouvent que d’autres pans de la cyber-culture chinoise sont tout aussi singuliers.