Accélération de la croissance en Chine
La Chine connait une légère accélération de sa croissance économique sur le premier trimestre 2013, par rapport à celui de 2012, grâce à une hausse de la production industrielle et des investissements dans des actifs immobilisés.
Le produit intérieur brut (PIB) de la Chine devrait afficher une progression de 8,0% sur les 3 premiers mois de l’année alors que l’ensemble de l’année 2012 avait été marquée par une croissance de 7,8%.
Avec un taux annuel d’inflation qui devrait revenir à 2,4% après un plus haut de dix mois de 3,2% atteint en février, la nécessité d’un durcissement de la politique monétaire, qui pourrait être préjudiciable à la reprise qui se dessine, se fait moins sentir.
Les investissements dans des actifs immobilisés, étroitement corrélés aux transactions immobilières, sont repartis à la hausse à partir de la moitié de l’année dernière, quand le Parti communiste a décidé de prendre des mesures pour soutenir une économie affectée par une baisse de la demande pour les produits à l’exportation.
Un tiers environ du PIB chinois correspond aux exportations brutes. Un recul des commandes en provenance des Etats-Unis et de l’Union européenne se fait sentir – les deux principaux clients du pays dans le secteur manufacturier.
Cela dit, les risques de baisse qui pèse sur la croissance sont également liés au secteur immobilier, qui a représenté 13,8% du PIB de la Chine en 2012.
Une hausse des prix immobiliers fait craindre la formation d’une bulle, le gouvernement a créé des mesures visant à faire éclater cette bulle.
Le Conseil des affaires de l’Etat, équivalent du gouvernement, a annoncé début mars son intention de relever le montant de l’acompte exigé pour l’achat d’un deuxième logement ainsi que le taux d’intérêt sur les prêts immobiliers contractés à cet effet.
La crainte de voir Pékin agir pour contenir le prix des maisons est la principale raison qui a conduit Bank of America/Merrill Lynch à abaisser il y a quelques jours sa prévision de croissance de 8,3% à 7,9%.