La reprise économique de la Chine est encore fragile
La Chine fait état d’une hausse moins forte que prévu de sa production industrielle et ses investissements, des données qui suggèrent que la reprise de l’activité de la troisième économie mondiale n’est pas encore très solidement ancrée.
Ceci dit, cette impression de fragilité a été contrebalancée par une hausse mensuelle des exportations, par la bonne tenue des ventes au détail et par les niveaux record des importations de pétrole brut et de minerai de fer.
Pris dans leur ensemble, les indicateurs macro-économiques laissent entrevoir une croissance qui ralentit après un deuxième trimestre vigoureux, sans qu’il y ait lieu de remettre en cause l’objectif d’un PIB en hausse de 8% pour l’ensemble de l’année.
Entre avril et juin, le PIB chinois a progressé de 7,9%, contre 6,1% au premier trimestre, grâce notamment aux effets d’un plan de relance massif de 4.000 milliards de yuans (416 milliards d’euros) et à un bond des crédits octroyés par les banques.
“Les dirigeants vont sûrement être rassurés par ces derniers chiffres, qui montrent qu’ils sont sur la bonne voie. Les données indiquent clairement que l’activité se reprend avec les effets du plan de relance sans que pour autant l’économie ne s’emballe”, a estimé Brian Jackson, économiste chez Royal Bank of Canada.
La production industrielle a augmenté de 10,8% en juillet, ce qui marque une accélération par rapport aux 10,7% du mois précédent mais la hausse est inférieure aux 11,7% qui étaient attendus par les économistes.
Les investissements dans des projets d’infrastructures tels que des routes et des centrales électriques ont également déçu les experts, avec une hausse de 32,9% sur les sept premiers mois de l’année, contre +33,6% sur le premier semestre et +34% attendus.
Parmi les indicateurs qui ont agréablement surpris les analystes, figurent les exportations, qui ont reculé de 23% en juillet par rapport à il y a un an, ce qui représente un repli moins marqué que ce qui avait été anticipé (-24,8%).
Dans le même ordre d’idées, la baisse des importations a également été moins forte que prévu, avec une baisse de 14,9%. En plus, à jours ouvrables comparables, exportations et importations ont augmenté d’un mois sur l’autre.