La France investit davantage en Chine

La France investit davantage en Chine-Chinecroissance

En 2011, La France est le pays européen le plus actif en Chine sur le marché des fusions-acquisitions. C’est la 1ère fois que les entreprises françaises dépassent les allemandes et les britanniques.

Les entreprises hexagonales se débrouillent mieux que les autres pays européens. D’après une étude du cabinet d’audit et de conseil PricewaterhouseCooper (PwC), la France est devenue le premier de la classe européenne en termes de fusions acquisitions effectuées en Chine.

C’est la première fois que les entreprises françaises devancent les Britanniques ou encore les Allemands, respectivement en deuxième et troisième place de ce podium. En 2011, 26 % des investissements de groupes européens en Chine proviennent de France et cette part grimpe même à 35 % sur les 6 premiers mois de 2012.

Des très bons chiffres qui s’expliquent avant tout “par deux opérations majeures réalisées l’an dernier par Schneider et Seb”, d’après Thierry Charpentier, responsable des transactions au sein du China Group de PwC France. À seulement eux deux, ces groupes ont effectué des acquisitions d’une valeur de 830 millions d’euros sur un total, pour les entreprises françaises, de 1,7 milliard d’euros en 2011. “Sur une trentaine de transactions françaises, le montant moyen est de 50 millions d’euros et de 25 millions d’euros si on ne prend pas en compte celles de Schneider et Seb”.

Pas que le luxe et la gastronomie

Les entreprises françaises ont été particulièrement efficaces dans les secteurs des services aux entreprises et des biens à la consommation. Une performance loin de l’image d’Épinal qui veut que la France brille à l’étranger essentiellement grâce à son industrie du luxe et à sa gastronomie.

Ces chiffres prouvent qu’au-delà de LVMH, le numéro un mondial du luxe, et du camembert, “les marques françaises dans les secteurs des services et des biens de consommations bénéficient d’une bonne notoriété en Chine”, se félicite Thierry Charpentier. Car, estime ce spécialiste, pour réussir une fusion-acquisition dans l’ancien empire du Milieu, il n’y a pas de mystère : “les Chinois font avant tout confiance à des marques qu’ils connaissent et qui ont une forte histoire”.

Mais la notoriété ne fait pas tout. Encore faut-il, d’après Thierry Charpentier, que les entreprises qui veulent faire des affaires en Chine arrivent à se fondre dans la culture chinoise et adapte leurs produits aux besoins des consommateurs. Là aussi, les succès 2011 démontreraient que le travail de terrain de certains groupes français commence à porter ses fruits. “Un groupe comme Schneider est, ainsi, presque perçu sur place comme une société chinoise ”, souligne Thierry Charpentier.

Que signifie pour l’emploi en France ?

L’offensive chinoise des entreprises hexagonales s’explique, majoritairement, par la crise de la zone euro. “Elles cherchent dans un pays à forte croissance des opportunités qu’elles ne trouvent plus sur le marché français ou même européen”. Mais ces investissements qui semblent perdus pour le territoire français ne sont pas forcément une mauvaise nouvelle pour l’emploi hexagonal. “Ces fusions-acquisitions doivent permettre à ces sociétés d’assurer leur stabilité financière”, explique le spécialiste de PwC. En d’autres termes, les bénéfices que ces entreprises comptent dégager de ces opérations pourraient éviter des plans sociaux sur le sol national.

L’excellent millésime chinois 2011 ne signifie pas pour autant que la France est devenue du jour au lendemain la première puissance économique européenne en Chine. “L’Allemagne dispose de davantage de parts de marché en Chine ce qui peut expliquer pourquoi ses entreprises ont moins investi que leurs homologues françaises”. La ruée vers la Chine des sociétés tricolores serait donc avant tout dû à un effort de rattrapage sur leurs concurrentes européennes.

Reste à savoir si les succès de 2011 vont se renouveler. Les six premiers mois de 2012 montrent en tout cas que les entreprises françaises sont bien décidées à faire leur trou en Chine. Mais vont-elles y arriver ? Cela dépend beaucoup de grands coups comme ceux de Schneider ou Seb. Des succès difficiles à anticiper tant “ils dépendent de facteurs externes comme la volonté ou non de Pékin de laisser un groupe étranger entrer dans le capital d’une société chinoise”.

Pierre

Je m'appelle Pierre, et j'ai consacré une grande partie de ma vie à étudier et à comprendre l'économie chinoise. Diplômé d'un MBA en affaires internationales, j'ai eu la chance de vivre à Shanghai pendant cinq ans. Cette expérience a non seulement approfondi ma compréhension de la Chine moderne, mais elle m'a aussi permis de saisir les nuances complexes de son économie en rapide évolution.

Pierre

Je m'appelle Pierre, et j'ai consacré une grande partie de ma vie à étudier et à comprendre l'économie chinoise. Diplômé d'un MBA en affaires internationales, j'ai eu la chance de vivre à Shanghai pendant cinq ans. Cette expérience a non seulement approfondi ma compréhension de la Chine moderne, mais elle m'a aussi permis de saisir les nuances complexes de son économie en rapide évolution.

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