Les communistes au pouvoir – (De 1949 a 1992)
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République populaire de Chine (1949)
Après que les communistes eurent écrasé les nationalistes, Mao Zedong proclame, le 1er octobre 1949, la fondation de la république populaire de Chine. Tchang Kai shek et les nationalistes s’enfuient à Taiwan (ex-formose) ou ils fondent l’état de Chine nationaliste.
En Chine populaire, durant la réforme agraire de 1950, toutes les terres sont redistribuées selon un principe égalitaire. c’est ainsi que les domaines d’une dizaine de millions de grands propriétaires et de paysans riches sont confisqués. C’est aussi à partir de 1950 que la “libération pacifique” du Tibet est supervisée par Deng Xiaoping. Un grand nombre de “volontaires” chinois sont envoyés pour participer à la guerre en Corée entre 1950 et 1953. -
Les cents Fleurs (1956 – 1957)
Au printemps 1956, Mao annonce l’instauration d’une nouvelle politique dite des “cent fleurs”, qui invite les intellectuels à exprimer leurs doléances. “Que cents fleurs s’épanouissent, que cents écoles rivalisent”, signifiait en théorie une liberté plus grande dans le domaine des arts, de la littérature et de la recherche scientifique.
Ceux qui s’exprimeront vont être pourchassés lors de la lutte “antidroitière”, ordonné par Mao et supervisée par Deng Xiaoping l’année suivante. Le mouvement des “cents fleurs” fait des dizaines de milliers de morts ; 50 000 à 100 000 personnes prendront le chemin des camps de travaux forcés, le Laogai (le Goulag chinois), et 1,7 millions de personnes sont transformées en parias (par la suite, Mao s’est vanté d’avoir tué plus d’intellectuels que l’empereur Qin). Le président chinois déclare effectivement par la suite que son appel à la critique n’avait été qu’un piège pour “faire sortir les serpents de leur nids”. Il voulait débusquer tous les dissidents potentiels, faire une purge des intellectuels. Après cette campagne “antidroitière”, les rares audacieux qui se hasardent à émettre quelques doutes sont immédiatement remis au pas. Leurs familles en subissent les conséquences et l’avenir de leur enfants s’en trouve compromis à jamais. -
Le grand bond en avant (1958)
En 1958, est lancé le mot d’ordre du Grand Bond en avant. Mao voulait passer au communisme intégral pour rattraper les pays capitalistes par l’industrialisation des campagnes. Pour toute la Chine commencent alors trois années noires ou le pays se trouvent au bord du désastre. De l’école à l’usine et e la ville à la campagne, toute la Chine est en état de mobilisation. “Égalons et dépassons l’Angleterre en quinze ans!”, proclament les slogans, “Marchons sur deux jambes”. L’une était l’industrie, l’autre l’agriculture. Au bout d’une année à peine, il faut freiner cet élan frénétique en raison de l’échec évident du Grand Bond en avant , étayé de catastrophes naturelle (inondations). -
Les “communes populaires”
Afin d’accélérer l’industrialisation, Mao regroupe les paysans dans des communes populaires. Nées de la fusion de petites coopératives agricoles, les communes populaires groupent, à la fin de 1958, la quasi totalité des paysans. La propriété privée de moyens de productions est complètement abolie. La vie communautaire cherche à dissoudre les liens traditionnels et très rigides de la famille chinoise, à créer une nouvelle classe de ‘prolétaires agricoles”. Le régime interdit même les repas pris en famille, et instaure des “cantines publiques gratuites”. Tout le monde est prix en charge par la commune et par l’état. L’agriculture est totalement négligée en raison de la priorité accordée à l’acier. Au moment de la moisson, à l’automne 1958, il n’y a pour ainsi dire personne dans les champs. Ces récoltent catastrophiques entrainent une terrible famine (même si les statistiques officielles annoncent que la Chine a produit davantage de blé que les États Unis). Mao décide, sur la foi des chiffres que les terres cultivées pourront être réduites du tiers garce à l’intensification des méthodes de culture.