Croissance : la Chine prête à rebondir

La croissance chinoise est tombée à 6,1 % au premier trimestre, son plus bas niveau depuis quinze ans.

China Economy

Le paradoxe chinois est en route. Avec sa plus mauvaise performance de l’histoire des rapports trimestriels du Bureau national des statistiques (BNS), l’économie chinoise serait sur la voie de la reprise.

La croissance a atteint 6,1 % au premier trimestre, par rapport à la même période l’année dernière. Le produit intérieur brut avait marqué un premier coup de frein au troisième trimestre 2008 avec une progression de 6,8 %, contre le record de près de 13 % sur l’année 2007. Mais les dirigeants espèrent que le pire est passé. Stephen Green, économiste en chef de la Standard Chartered Bank à Shanghaï, souligne la «reprise impressionnante et rapide de la croissance», tandis que Sherman Chan, de Moody’s Economy.com, aperçoit le «bout du tunnel». Pour preuve, le retour de nombreux indicateurs au vert au mois de mars.

Les investissements en capital fixe en zone urbaine ont progressé de 30,3% le mois dernier, contre 26,5 % sur les deux premiers mois de l’année, et la production industrielle a augmenté de 8,3 %, contre 3,8 % en janvier-février, malgré le recul des exportations de 17,1 %, annoncé la semaine dernière.

Les efforts du gouvernement central pour relancer la machine, avec un plan de dépenses publiques de 465 milliards d’euros, ont sans aucun doute dopé la confiance des investisseurs. «L’économie est en meilleure santé que prévu» , se félicitait jeudi le premier ministre Wen Jiabao sans minimiser l’ampleur du ralentissement.

Une reprise en dents de scie ?

«Il y a eu des progrès inattendus, et des changements positifs. Mais les fondations ne sont pas encore solides et la tâche reste ardue», a rappelé Li Xiaochao, porte-parole du Bureau national des statistiques, en révélant les chiffres officiels jeudi. En réalité, l’impact du plan de relance sur l’activité est très difficile à mesurer. Certains économistes dessinent déjà une courbe de croissance en «W», qui supposerait une reprise en dents de scie. En calculant la croissance en glissement annuel, Ma Jun, l’économiste en chef de la Deutsche Bank à Hongkong, suggère que «nous sommes au milieu de la première remontée d’une reprise en W».

Les plus pessimistes soulignent les aléas de la relance de la consommation. Les ventes de détails ont progressé de 14,2 % en mars, mais rien ne dit qu’elles continueront leur envolée. D’autant que l’augmentation de la masse monétaire due aux prêts records accordés en début d’année pourrait faire revenir l’inflation.

«Pour que la reprise soit durable, le plan de relance doit faire deux choses : premièrement, stimuler les investissements privés, deuxièmement encourager les consommateurs à dépenser», tranche Stephen Green de la Standard Chartered Bank.

Le gouvernement qui table sur 8 % de croissance en 2009 afin de maintenir l’emploi, a reconnu jeudi que cet objectif serait difficile à tenir.

(source : http://www.lefigaro.fr/economie/2009/04/17/04001-20090417ARTFIG00277-croissance-la-chine-prete-a-rebondir-.php)
Pierre

Je m'appelle Pierre, et j'ai consacré une grande partie de ma vie à étudier et à comprendre l'économie chinoise. Diplômé d'un MBA en affaires internationales, j'ai eu la chance de vivre à Shanghai pendant cinq ans. Cette expérience a non seulement approfondi ma compréhension de la Chine moderne, mais elle m'a aussi permis de saisir les nuances complexes de son économie en rapide évolution.

Pierre

Je m'appelle Pierre, et j'ai consacré une grande partie de ma vie à étudier et à comprendre l'économie chinoise. Diplômé d'un MBA en affaires internationales, j'ai eu la chance de vivre à Shanghai pendant cinq ans. Cette expérience a non seulement approfondi ma compréhension de la Chine moderne, mais elle m'a aussi permis de saisir les nuances complexes de son économie en rapide évolution.

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