L’économie chinoise envoie de nouveaux signaux qui inquiètent les économistes
L’activité manufacturière chinoise a de nouveau reculé en août, la canicule et les restrictions sanitaires continuant de peser sur l’activité économique. Le gouvernement est resté attaché à sa stratégie très restrictive du ” zéro Covid “, malgré le faible nombre de contaminations et les conséquences économiques importantes.
La Chine, qui a connu de mauvaises performances économiques ces derniers mois, a annoncé ce mercredi une baisse de l’activité manufacturière.
L’indice des directeurs d’achat (PMI) a atteint 49,4 en août, soit un peu plus que le chiffre de juillet (49) et un peu mieux que ce que les économistes avaient prévu. Cependant, il reste inférieur à 50, ce qui indique une expansion de l’activité.
Zhao Qinghe, du Bureau national des statistiques (BNS), a imputé cette baisse à des “facteurs défavorables tels que l’épidémie et les températures élevées.”
Encore un confinement autour de Pékin
En ce qui concerne l’épidémie de Covid-19, la Chine n’a enregistré que quelques cas, mais elle continue de surveiller de près la santé de ses citoyens.
Plusieurs mesures sont prises lorsqu’une épidémie de Covid se déclare. Ces mesures comprennent la fermeture des usines afin que personne ne puisse entrer ou sortir, l’obligation pour tous les patients de subir des tests de dépistage toutes les 72 ou 48 heures et la mise en quarantaine de tous les voyageurs qui ont visité une zone touchée.
En conséquence, 4 millions de personnes à Pékin et dans ses environs ont été confinées depuis mardi. Dans la grande municipalité de Tianjin, qui jouxte la capitale, plus de 13 millions de personnes ont dû subir des tests PCR après que 80 cas positifs ont été signalés en deux jours seulement.
La politique de “tolérance zéro” du gouvernement chinois, qui a enfermé le pays dans l’isolement, a de lourdes conséquences économiques. Cependant, le président Xi Jinping, qui défend fermement cette politique sanitaire, devrait remporter un troisième mandat de secrétaire général de l’organisation politique en octobre prochain.
Périodes de chaleur et de sécheresse
Outre ses problèmes de santé, la Chine a dû faire face à des températures caniculaires cet été. Pékin n’a jamais connu un été aussi chaud depuis 1961, année où la ville a commencé à tenir des registres météorologiques.
En plus de causer des dommages à l’agriculture, la vague de chaleur a entraîné une baisse du niveau des rivières et une diminution de la production d’énergie hydroélectrique. Cela a entraîné un rationnement de l’électricité pour les entreprises.