La production industrielle frémit en Europe, plus en Chine

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L’indice corrigé pour le mois d’avril des directeurs d’achat montre une pause dans la récession. Les économies européennes pourraient avoir touché un plancher et entamer une remontée. Pendant ce temps, la production industrielle croît à nouveau en Chine.

C’est un signe des temps. On en arrive à se réjouir de « la plus faible contraction mensuelle depuis six mois », pour reprendre les termes de la société Markit qui calcule et publie l’indice PMI. Ce dernier mesure l’activité enregistrée par les directeurs d’achat du secteur manufacturier.
D’après les dernières données corrigées, il a atteint en avril 2009 son plus haut niveau depuis octobre 2008. Le mois dernier, il s’est établi à 36,7 points, contre 33,9 en mars.

C’est le onzième mois de suite que cet indicateur traduit une contraction de l’activité (la croissance se traduit par un indice supérieur à 50).
Si ce n’est pas encore la reprise, l’ampleur de la récession se réduit. Ces résultats « suscitent à la fois consternation et espoir pour l’industrie manufacturière », explique Chris Williamson, chef économiste chez Markit, ajoutant que « le pire de la crise pourrait être passée ».

Reprise ou restockage ?
L’économie française ne fait pas exception. En avril, l’indice atteint 40,1 points contre 36,5 un mois plus tôt. Principale signe d’amélioration d’après l’institut : la moindre contraction des nouvelles affaires. Si la reprise n’est pas encore là, la récession pourrait bien avoir touché le fond, explique en substance l’institut. Se risquant à la prévision, Jack Kennedy, économiste chez Markit, note « que les taux de contraction de la production industrielle et du PIB devraient commencer à se replier à partir du deuxième trimestre de cette année, lorsque les stocks auront atteint leur niveau plancher ».

Pour l’heure, ce n’est donc pas la hausse de la demande qui est moteur d’une éventuelle reprise. C’est un fonctionnement bien connu : en période de récession, les entreprises ralentissent dans un premier temps leur production et écoulent leurs stocks. Quand elles les ont écoulé, elles recommencent à produire. Les économies européenne et française en seraient arrivés à ce point.

Fièvre chinoise en avril
A quelques milliers de kilomètres de là, la Chine connaît elle aussi une amélioration. Changement de continent, changement d’indicateur. Toujours mesuré auprès des directeurs d’achat, l’indice est publié par Crédit Lyonnais Securities Asia. Pour la première fois depuis 9 mois, l’indice est orienté à la hausse, dépassant même la barre des 50, à 50,1 contre 44,8 en mars dernier. La production manufacturière chinoise retrouverait donc le chemin de la croissance en avril.
Cela confirme un indicateur des autorités chinoises paru la semaine dernière.

(Source : Usine Nouvelle)
Pierre

Je m'appelle Pierre, et j'ai consacré une grande partie de ma vie à étudier et à comprendre l'économie chinoise. Diplômé d'un MBA en affaires internationales, j'ai eu la chance de vivre à Shanghai pendant cinq ans. Cette expérience a non seulement approfondi ma compréhension de la Chine moderne, mais elle m'a aussi permis de saisir les nuances complexes de son économie en rapide évolution.

Pierre

Je m'appelle Pierre, et j'ai consacré une grande partie de ma vie à étudier et à comprendre l'économie chinoise. Diplômé d'un MBA en affaires internationales, j'ai eu la chance de vivre à Shanghai pendant cinq ans. Cette expérience a non seulement approfondi ma compréhension de la Chine moderne, mais elle m'a aussi permis de saisir les nuances complexes de son économie en rapide évolution.

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