La vente d’un sceau chinois en France
La vente d’un sceau impérial provenant du palais d’été de Pékin qui provoque le mécontentement de la Chine devait se dérouler normalement mercredi car “tout est en règle”, a affirmé l’étude Beaussant-Lefèvre qui organise l’enchère à Drouot à Paris.
“La vente se fait. Tout est en règle, on a le passeport de sortie”, a indiqué l’expert de la vente Thierry Portier, interrogé par l’AFP à propos de la mise aux enchères dans l’après-midi d’un sceau impérial du XVIIIe siècle, estimé 300.000-400.000 euros.
Ce cachet en néphrite (jade) blanche sculptée, surmonté de deux dragons impériaux dos à dos et daté de l’époque Qianlong (XVIIIe siècle), provient du palais d’été de Pékin. Il est mis en vente par la famille du collectionneur, le général de Vassoigne, qui fut en 1860 commandant du fort de Takov à Tianjin à 140 km au sud de la capitale.
Les conservateurs du Yuanmingyuan (“vieux Palais d’été”), dans le nord-ouest de Pékin, ont vivement protesté mercredi contre cette vente dans un communiqué à Pékin affirmant que le cachet provenait des objets pillés lors du sac du palais par des troupes britanniques et françaises et que de “telles reliques devraient être rapatriées et retournées à leur lieu d’origine”.
Fin février, la Chine avait été ulcérée par la vente “illégale”, selon Pékin, tenue à Paris lors de la dispersion de la collection Yves Saint Laurent-Pierre Bergé, de deux bronzes chinois pillés il y a près de 150 ans à Pékin.